Les différentes stratégies d'adaptation des plantes à la sécheresse.Comme on l'a déjà vu auparavant les plantes vivant dans les milieux secs ont développé différentes techniques pour résister à l'aridité de leur environnement. On peut les diviser grossièrement en deux grosse catégories, celles qui stockent de l'eau dans leur tissus, et les autres. On s'intéressera principalement aux premières.
Dans le cas des plantes xérophiles non succulentes, on peut voir plusieurs stratégies, principalement deux: Une durée de vie très courte, poussant et fleurissant après une pluie, tels les
Hunnemannia fumariifolia, ce sont la plupart du temps des plantes herbacées. On trouve aussi des plantes ligneuses, qui ont une croissance très lente, dépendante des conditions climatiques, comme le
Juniperus osteosperma, un conifère des régions désertiques du sud ouest américain.
Passons maintenant du cotés des succulentes, c'est à dire les plantes qui stockent l'eau dans leurs tissus. Les pluies étant irrégulières et souvent limitées à quelques mois par an, c'est le meilleur moyen qu'elles ont trouvé pour pallier au manque d'eau.
Là encore on trouve plusieurs stratégies, celles qui stockent l'eau dans un bulbe, dans leur racine, le tronc ou les feuilles.
Il y a beaucoup de bulbeuses issues des régions à saisons sèches. Celles-ci ont généralement un cycle qui commence par la floraison et qui débute avant le début de la saison des pluies.
Amaryllis belladona d'Afrique sub-tropicale en est un bon exemple. Plus commun, certaines tulipes, comme
Tulipa batalinii D'Iran et Afghanistan. On trouve aussi souvent certaines orchidées à pseudobulbes, comme des
Eulophia guineensis par exemple, qui pousse en Afrique jusqu'au dans la péninsule arabique.
Les plantes à racines napiformes -du latin
en forme de navet stockent l'eau dans leurs organes souterrains. Chez les cactus, les
Ariocarpus en sont un bon exemple.
Ipomoea batatas, la patate douce, utilise le même système.
Les plus connues et représentatives sont celles qui ont transformé leurs troncs en réservoir. Chez les cactus, l'énorme majorité a adopté ce procédé, parfois en conjugaison avec des racines napiformes. Le
Carnegia gigantea, le saguaro illustre bien l'idée.
Euphorbia virosa chez les Euphorbes ou
Adenium obesum chez les apocynaceae.
Les feuilles sont aussi souvent utilisées comme organe de stockage, sans avoir besoin d'aller à des milliers de km, nos petits sedums européens illustrent très bien ce procédé, comme
sedum acre. Dans la même famille, on trouve aussi les bien connues
Crassula ovata, les aloès ici
A. dichotoma ou encore les plus petites
Haworthia fasciata.
Après ce rapide aperçu des différents chemin que les plantes ont pu emprunter pour se protéger des affres du stress hydrique, on voit que si leurs réponses sont multiples elles sont toutefois toutes efficaces, et ont permis à la flore de conquérir les milieux
a priori les plus inhospitaliers.